Pour ceux qui ont suivi les deux premières séries (voir la série 1, voir la série 2) sur ce thème, j’ai fait un petit retour dans le Suran, à deux endroits pas très éloignés du premier.

Le vrai plaisir de prendre ces photos, pour moi, n’est pas lié pour une fois au fait de viser juste et d’obtenir exactement la photo idéalement composée au moment du cadrage. Le plaisir de la photographie se situe ici à deux niveaux :

 avant le cadrage, repérer dans la rivière des endroits susceptibles de donner des photos intéressantes sur le plan esthétique (couleurs, formes, effets de transparence, déformations etc...) en sachant que ce que je vois ne sera pas identique sur la photo. C’est une sorte de pari ! Il faut donc prendre le temps d’observer le courant, ses directions, le relief formé à la surface de l’eau par la présence d’obstacles (branches, feuilles, pierres), la nature et la couleur du fond de la rivière (cailloux, graviers, rochers, vase, débris végétaux, sable) et bien sûr l’intensité et la direction de la lumière. C’est une vraie communion avec la nature et cela prend évidemment du temps, mais quelle sérénité au bout du compte !

 au moment de la visualisation sur l’ordinateur (celle qui peut se faire sur l’écran de l’appareil ne fait pas ressortir toutes les nuances réellement photographiées). Là, c’est un vrai moment de découverte et d’enthousiasme, lorsque parmi les photos prises, certaines renvoient des effets très esthétiques impossibles à voir à l’œil nu dans la rivière.

Pour ce qui concerne le cadrage, certaines photos ne sont pas forcément bien composées mais un recadrage permet d’en faire ressortir les parties les plus intéressantes (il est bien utile dans ce cas d’avoir une résolution de 24 millions de pixels !)
Le prochain post sera d’ailleurs consacré au recadrage de ces photos.

Enfin, les photos dans les galeries sont la plupart du temps présentées au format paysage, mais certaines gagneraient sans doute à être en mode portrait au vu de leur composition.